13 novembre – C’est dimanche, jour du marché à Fare, ville principale à Huahine Nui et on doit se lever vers 5h pour s’y rendre. Pas de risque de passer tout droit, les nombreux coqs vous réveillent dès 4h-4h30. Alors vite sous la douche, pas de p’tit déjeuner, ni café, ce sera au retour.

Petit marché animé où je suis une des rares touristes. Les achats s’effectuent rapidement: porc grillé, poisson, quelques légumes et une dizaine de baguettes de pain. Nous sommes de retour vers 7h30. Le p’tit déjeuner est le bienvenu, même le café à la vanille! :-). Mes hôtes vont au temple. De mon côté, je profite du temps incertain, c-à-d petite pluie aux 15 minutes, pour écrire sur ma journée de la veille et faire le tri des photos. Je me ballade aux environs.

En ce dimanche, je suis conviée au dîner familial tahitien avec toute la famille. Et lorsque que je réponds: ah, oui avec grand plaisir, Tutea ajoute la condition que je dois manger également comme eux, soit entièrement avec les doigts!! Pas de problème! Au menu: poulet aux épinards avec lait de coco, cochon aux choux, poisson cru au lait de coco, poe (dessert à la papaye), soit un repas complet tahitien divinement bon, bière tahitienne et vin blanc. J’ai préféré la bière qui est TRÈS bonne. Et ça aide pour vous entrer dans la bouche les cinq doigts qui tiennent la nourriture! :-). Blague à part, il est vrai que la nourriture goûte meilleure. À la fin du repas, ma serviette de table en tissu est dans un sale état, alors que celles de mes hôtes sont impeccables… J’ai donc repris mes ustensiles au souper. Cela a semblé peiner Lolita un peu, mais je vais repratiquer avant mon départ.

En après-midi, Tutea me prête son camion pour effectuer le tour de Huahine Iti. Lolita ne sait pas conduire. Elle m’accompagne, elle est de bonne compagnie et connait bien ses îles. Les paysages sont d’une grande beauté: la mer d’un côté, la jungle de l’autre. La route est sinueuse et en excellente condition. Nous longeons le grand motu Murimabora, la grande baie Mahuti.

Après le hameau de Parea, nous arrivons au marae Anini, un ancien site cérémoniel qui occupe l’extrémité de la péninsule. Composé de gros blocs de corail, ce marae frappe par ses dimensions imposantes et son emplacement sur le bord du lagon. C’est un vestige relativement récent, consacré à Oro (le dieu de la guerre) et à Hiro (le dieu des voleurs). Le culte d’Oro, accompagné de sacrifices humains, fut quasiment le dernier souffle de l’ancienne religion, avant son effondrement définitif face à l’influence croissante du christianisme.

J’ai enfin essayé ma nouvelle caméra (reçue de mes fréres et soeur) qui va sous l’eau. Well, I am very impressed, considérant que les poissons sont toujours en mouvement très rapide! Et voyez le résultat par vous-même, tant par vidéo que photo sous-marine.

Je ne me tanne pas de regarder ces magnifiques poissons. J’ai TRÈS failli me faire mordre par une anguille géante ayant des dents accérées (à comparer avec les nôtres – pas avec nos dents, avec nos anguilles). J’ai dû sortir ma caméra de l’eau en toute vitesse pour ne pas qu’elle me ramasse les doigts et/ou la caméra. Beaucoup d’émotions…

J’ai pris ces photos sous et sur l’eau couchée sur le quai dans la baie de Maroe.