Jour 8 – Moorea et lagon bleu

Baie d'Atiha - Cliquer pour agrandir

18 novembre – vendredi matin / 6h30 – Je vais rejoindre Marilène sur la pelouse qui, café à la main, semble être en pleine contemplation de la grande soeur… Tahiti, juste en face, dans le lever du soleil. Tahiti étant l’île principale de la Polynésie, les habitants la considèrent comme leur continent. Moorea est animée par le va-et-vient des ferries et autres bateaux qui parcourent les 10 kilomètres entre les deux soeurs plusieurs fois par jour.

I aro na, Marilène, ça va?
Bonjour! Non, j’ai encore mal dormi cette nuit. Regarde comme tu vas avoir une belle journée pour nourrir les raies!
Non, j’ai bien réfléchi et je n’irai pas nourrir les raies. Je suis contre ce genre d’activités où l’on embête les animaux. De plus, je n’ai pas envie d’être avec des touristes de 9h à 16h. Je vais louer une voiture pour la journée, me balader à mon rythme et voir certains endroits.
Aaaahhh, tu veux pas y aller… Dommage! Mais loue pas une automobile, prends la mienne!

Bien généreuse, elle m’a offert son véhicule au moins 10 fois et j’ai dit non 11 fois…

9h – Je pars de chez Avis avec ma toute petite et mignonne voiture blanche, tellement petite qu’un seul essuie-glace suffit à essuyer tout le pare-brise! :-). Je prends la direction de la côte ouest de Moorea. Dès les premiers kilomètres, je retrouve une ambiance paisible comme à Huahine. Cette ambiance se prolonge jusqu’à la baie d’Atiha (photo du haut), où s’étend un tout aussi paisible village de pêcheurs. J’y fais un arrêt pour marcher un peu.

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Le village de Haapiti, assez étendu, possède deux lieux de culte, dont l’attrayante église de la Ste-Famille, repérable à ses deux clochers, côté montagne, entourée d’une végétation luxuriante. Par l’angle de ma photo, ça lui donne un effet de cinq clochers. Construite en corail et en calcaire par des tailleurs de pierres originaires de l’Île de Pâques, elle date de la fin du XIXe siècle.

Vers 10h30, alors que j’arrive Au petit Village pour m’installer à un snack ayant le wifi, la pluie tombe drue. Je fais mon texte pour le blogue, réponds aux courriels, prends une bonne Hinano et une pizza, et deux heures plus tard la pluie à cesser. Je reprends donc la route. Le décor grandiose se prolonge: la route côtière contourne le mont Rotui dont le sommet est ennuagé aujourd’hui. Parfois, pour rigoler, les habitants disent que le sommet est enneigé! Au fond des deux grandes baies de Moorea, deux vallées s’enfoncent vers l’intérieur des terres. Je roule sur la route des ananas (vallée de Papao), très boueuse et en mauvaise condition., Je prends ensuite une autre route pour visiter les sites archéologiques de la vallée d’Opunohu comptant parmi les mieux mis en valeur en Polynésie.

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Je m’asperge avec soin de chasse-moustique, car il semblerait que les insectes auraient établi leur quartier général à cet endroit… ;-). Fait rare, on visite ce site en suivant un sentier balisé. Je marche prudemment, n’ayant pas mes chaussures de sentier et ce dernier est particulièrement glissant suite à la pluie, la mousse et les pierres lisses recouvrant le sol.

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La forêt tropicale est luxuriante, odorante à s’ennivrer, toute luisante encore de cette pluie qui s’accroche aux feuilles, aux branches. Même les poules sauvages ont l’air de… poules mouillées! Le site se compose d’un ensemble complet de vestiges, partiellement restaurés, comprenant des marae familiaux et communautaires (‘marae’ se prononce comme ‘marais’ – lieu de culte, un sanctuaire, entouré de tapu – interdit, sacré), des lieux de cultes, des habitations et des plates-formes de tir à l’arc. Je suis complètement seule dans la forêt… Je marche d’un site à l’autre pendant près d’une heure.

Champ de tir à l'arc - Cliquer pour agrandir

Note: Le tir à l’arc, tel qu’il était pratiqué avant l’arrivée des Européens, n’était pas une pratique guerrière, mais un jeu sacré, de l’aristocratie. Il obéissait à des rituels religieux complexes et à des règles très strictes.

Marilène vient me prendre chez Avis à 15h30. Elle m’apprend du bout des lèvres qu’à l’endroit où avait lieu l’activité avec les raies, il a plu à torrent toute la journée! :-)…. C’est fou ce que je suis « mardeuse » en bon québécois!! Mais elle ajoute:

Je sais qu’il pleuvait aussi là où tu es allée, j’ai téléphoné une amie qui me l’a dit »..
Oui Marilène, mais que le temps d’écrire mon blogue et luncher! Aaaah! La vilaine!

En route vers le motu - Cliquer pour agrandir

16h30 – Ça y est, je me lance dans le lagon en kayak! Mon coup de coeur à ce jour en Polynésie. Quelle tranquillité! Je file à fleur d’eau… tout doucement, je me dirige vers le motu (petite île) avec en fond d’écran, le soleil couchant derrière Moorea qui envoie ces derniers rayons sur la grande soeur, Tahiti. Je navigue sur une eau cristalline, tantôt verte, tantôt bleue et tantôt blanche, mais toutes de type: eau d’aquarium.

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Je ne me lasse de regarder toute cette vie animée de poissons de toutes les couleurs circulant paisiblement dans les coraux multicolores. À les observer, on dirait que chaque groupe de coraux a ses propres habitants, dans une structure de vie bien organisée comme les habitants d’un village.

Coucher de soleil sur Moorea, vu du lagon - Cliquer pour agrandir

Je pagaie jusqu’à la barrière de corail. Chaque coup de pagaie me remplit d’une grande paix, de sérénité…je veux pas revenir au rivage… Je reviens suffisamment tard pour inquiéter mes hôtes.

Vite une douche et on file au Sofitel Hôtel pour un spectacle de danse tahitienne. Il faut savoir qu’en Polynésie, l’apprentissage de la danse est tout aussi culturel que la pratique du hockey au Québec. Le port de la fleur à l’oreille et/ou collier de fleurs n’est pas folklorique. Beaucoup de femmes et d’hommes portent la fleur au travail (banque, magasins, dans l’auto, etc.). Ci-dessous, un montage vidéo du spectacle. Les six premières minutes toucheront l’imaginaire des messieurs et les quatres dernières, le coeur des dames. À compter de la 6m10s, mes amis du tai chi reconnaîtront des similitudes avec nos différentes formes. Rappelons-nous que les Polynésiens sont originaires d’Asie. J’ai beaucoup aimé!

Au retour, je boucle mes valises car demain matin, je prends le ferry pour aller à la rencontre de tante Hélène.

3 réflexions sur “Jour 8 – Moorea et lagon bleu

  1. Lucie RAtelle dit :

    Salut Louise tu as raison de dire eau d’aquarium j’ai fait de la plongée en apnée labas et ouff me pensait dans le film Némo lolll super beau tes photos 🙂

    xoxo

    J’aime

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