Mercredi le 23 novembre – Il pleut – vous savez ce genre de pluie que l’on sait qu’elle tombera toute la journée? M’étant couchée plus tard, mon lever est tardif et la pluie aidant, je me retrouve à la petite salle à manger vers 7h où je traîne un peu, le nez dans le magnifique livre que ma tante a laissé à mon intention – Voyage vers l’Île mystérieuse, de la Polynésie à l’Île de Pâques, un ouvrage superbe.

J’arrive trop tôt au Musée qui ouvre une heure plus tard. Je déniche un p’tit café offrant un café au lait vraiment digne de ce nom. Deux cafés au lait et un croissant plus tard, mon texte de la veille est écrit et expédié. Je retourne à nouveau au Musée de Tahiti et des Îles. Le musée possède l’une des plus belles collections du Pacifique. Son cadre est superbe: il est aménagé en bord de mer, à quelques centaines de mètres à pied en retrait de la route côtière. Également, une exposition des oeuvres de Matisse s’y tient et se termine aujourd’hui.

Je passe par l’épicerie faire l’achat de viande et rentre au monastère préparer mes bagages. Tante Hélène m’avait parlé de faire attention aux cent pieds, bébitte au vilain venin, et que si je me faisais piquer, je devais revenir immédiatement au monastère pour qu’elle me fasse une incision pour y appliquer la pierre noire, pierre ayant la propriété de retirer le venin. Mais à quoi ça ressemble un cent pieds?

– Toc-toc à ma porte…Louise, es-tu là? J’ai un cent pieds à te montrer!
– Wooooo… Yé-ti mort???
– Oui, oui, ben mort! 🙂

– Dis donc, nous n’avons pas parlé de tes frères et soeur encore. As-tu le temps après souper? Je te rejoindrais à la salle à manger!
– Oui, bonne idée! Nous sommes loin d’être à jour dans nos potins! 🙂

J’avais mentionné à la soirée d’hier mon coup de coeur pour le plat national, le poisson cru dans le lait de coco. Elles m’en ont préparé à la façon monastère (avec ce qu’elles reçoivent des donateurs) avec tomates et ce soir, on ajoute des bananes cuites. Mozusse que c’est bon!

Ma tante me rejoint après souper, on jase de la famille et aussi de sujets plus personnels, dont son choix de la vie monastique à 20 ans, mon choix pour une pratique spirituelle non-catholique. Elle revient à ma chambre à 20h30 au moment où je quitte pour l’aéroport. Heureusement que ce n’est qu’un au revoir, car des adieux m’auraient été pénibles ce soir…