Mercredi, le 30 novembre – Dernière journée à Rapa Nui. Encore beaucoup à voir et revoir. Visite rapide au cimetière. J’aime bien, c’est plein de vie à ces endroits… Même s’il ne pleut pas, je me rends au musée.
Le Musée Anthropologique Père Sébastien Englert (MAPSE) a été créé officiellement en 1973 et rappelle le nom du missionnaire capucin allemand Sébastien Englert, qui, au delà de son sacerdoce, s’est dédié à l’étude du mode de vie et de la langue de la société Rapa Nui. Le Père Sébastien Englert est venu vivre à l’Île de Pâques en 1935, et bien qu’il soit décédé aux États-Unis en 1969, au cours d’un voyage de conférences destinées à réunir des fonds pour la conservation des monuments, Rapa Nui a été son lieu de résidence permanente. C’est au cours de cette période qu’il a publié plusieurs livres et articles sur la culture locale dont « La Terre d’Hotu Matu’a », son oeuvre la plus célèbre publiée en première édition en 1948.
Cet objet et tous les autres fragments de corail permettent de supposer l’existence d’autres yeux de Moai. Il a été découvert à l’ahu Nau-Nau en 1978 au cours de la restauration de ce site. Sa découverte confirme l’hypothèse que les Moai avaient des yeux, supposant que leur mise en place dans le visage ait été un des moments les plus sacrés du culte. C’est le seul objet découvert de ce type jusqu’à aujourd’hui. Selon la tradition et l’évidence disponible, les yeux étaient posés quand le Moai était déjà érigé sur l’ahu.
À ma sortie du musée, la route est fermée pour des travaux d’asphaltage m’obligeant à emprunter une très mauvaise piste de contournement. Heureux détour, car cela me permet de rencontrer quatre petits chiots, probablement ceux qu’Axel avait aperçus près du cimetière avant-hier et qu’il recherchait depuis. Ils sont maigres à faire pitié. J’ai avec moi huit pains, plusieurs tranches de jambon et quelques morceaux de fromage, surplus de mes petits déjeuners. Je déchiquette le tout et lance les morceaux par ma fenêtre. En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, tout est avalé.
12h30 – Lunch à mon petit resto préféré. C’est fou comme l’on se sent rapidement familier dans un village lorsqu’on y séjourne quelques jours. Il est rare que les touristes y passent une semaine, à moins d’arriver de Tahiti et de retourner sur Tahiti.
Petit détour à un autre marché d’artisans. Une pascuanne tenace bien amusante et amoureuse de Brian Adams (et bien déçue d’apprendre qu’il est marié) me fait une bonne négociation sur un petit moai en bois, ainsi qu’un cd de musique locale que je réussis à essayer sur un lecteur après bien des pirouettes.
Je retourne sur le site des 15 moai pour mes derniers clichés de statues. Ce que l’homme est petit par ici…
Tout près de ma cabane, je me rends à pied à la grotte d’Ana Kai Tangata, située au niveau de la mer, mais accessible par un passage à sec. Je m’assieds au fond de la grotte pour bien observer tous les détails d’une vie passée. Le ressac de la mer est tantôt impressionnant, tantôt intimidant. L’une des parois est peinte d’une fresque rupestre impressionnante. L’homme-oiseau y est peint. Les ailes, le corps et le bec effilé sont dessinés en pigment naturel rouge. On y reconnait également des manutara (des sternes), dont l’oeuf précieux était au coeur de la compétition annuelle tenue à l’Orongo.
C’est maintenant le retour du 4×4 éraflé à l’agence. :-). Et la dame me reconduit à ma cabane. Je boucle la valise et la famille française, les deux autres Françaises et moi-même sommes reconduites à l’aéroport pour notre vol de 22h30, durée de 6 heures, sur Tahiti.
Adieu Rapa Nui!
On se dit « au revoir » à Papeete. Je récupère ma voiture de location et je rentre au Monastère à 23h30… également familier.
Merci Claire et j’ai hâte d’entendre parler de l’Italie et de Compostelle! Bisous à Bernard et toi!
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Bonjour Louise, merci pour tes superbes photos et tes histoires. Bon vol de retour. Annie
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Chère Louise,
Bien d’accord avec ton commentaire sur les cimetière, ainsi que le beurre d’arachides.
J’ai vécu le même manque culinaire à Kyoto.
Encore une fois super blogue…
Bon vol de retour.
Reste zanshin.
Bisous
Pierre-Yves
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Bonjour Louise,
Tu reviens d’un tout autre monde et aussi d’une toute autre époque. Tu sais bien faire planer une ambiance de mystère dans tes récits tout en nous donnant plein de renseignements historiques très précis. C’est un grand art! Je te souhaite une belle suite de voyage et continue d’emmagasiner plein d’images car on a bien hâte que tu nous racontes ça de vive voix.
À bientôt,
Claire
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Allo Pierre-Yves! Oui ma tante connait Louise St.. clarisse au Québec. Elle a dit; « Hey que le monde est petit! »
Bisous
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