Ce midi, je me rends en ville pour visiter Le Fort et le centre-ville de Galle (prononcez Gol comme dans golf), situé à peu près à 4 km de la mission. Alison m’indique où prendre le bus, comment y monter (par l’arrière) et combien il en coûte – 16 roupies, soit 12 cents. Lorsque j’y monte, le bus est déjà bondé. Ooooh! Nos chauffeurs de Montréal se feraient suspendre en conduisant ainsi! Une troisième main me serait utile pour me tenir. Étant la seule non-locale du bus, le percepteur me jette fréquemment un coup d’oeil et après quelques arrêts, je mets la main dans ma poche et lui fait un signe de tête – oui-oui j’ai les sous, venez que je vous paye. Me tenir à une main le temps de le payer relève de l’héroïsme… ou de la témérité!
Enfin l’odeur de l’océan indien, brièvement perçu et aperçu à mon arrivée. Galle est exceptionnellement exotique avec ses senteurs d’épices et ses vents salés. Je longe une petite section du port pour me diriger vers Le Fort.
– Édifié par les Hollandais à partir de 1663, le Fort, vaste de 36 ha, occupe presque tout le promontoire qui constitue la partie la plus ancienne de la ville. L’extraordinaire ensemble de bâtiments témoigne d’une culture remontant à des siècles. Cette singularité a valu au Fort de figurer au patrimoine mondial de l’Unesco.
– Le tsunami (2004) a gravement affecté la côte méridionale. La ville de Galle a été fortement endommagée, mais les remparts du Fort ont protégé la vieille ville.
La gentillesse des Sri Lankais est incroyable. Les chauffeurs de tuk-tuk vous offre le transport, sans insistance – on doit bien gagner sa vie -, mais plus fréquemment le Sri Lankais vous gratifie d’un sourire et d’un hello très sentis, qu’il soit chauffeur, vendeur à son étal de poissons ou le piéton que vous croisez dans la rue.
Évidemment, une femme voyageant seule suscite toujours la curiosité et l’attention. L’isolement relatif dans lequel la guerre civile a plongé le pays, a laissé certains hommes sri lankais démunis devant l’attitude à adopter devant des femmes occidentales. Lors de mon vol Paris-Colombo, j’étais assise (côté allée) avec un Sri Lankais âgé d’environ 40 ans, de belle apparence. Très timide, ce fut qu’à la dernière heure de vol qu’il entrepris de me faire la jasette. Il m’invita à passer 2-3 jours chez-lui à Colombo, pour visiter la capitale – bien sûr, avant mon départ pour le Canada et me remit son numéro de téléphone. Dommage que je n’aie le temps.. 🙂
Beaucoup à voir au Fort et au centre-ville de Galle. Je retournerai demain, car une toute nouvelle tentative de marché public aura lieu demain au Fort, et ce une fois par mois si tout va bien. Je rentre à la mission avant le coucher du soleil en tuk-tuk, prix après négociation (300 rupies, 2,30$ – il en demandait 500). Janaka m’a bien avisée, ainsi que les anciens volontaires, de ne pas céder à ces prix exorbitants pour les Sri Lankais. Le pays est en pleine ouverture sur le tourisme et tout doit être fait pour éviter les prix pour touristes et prix pour résidents. Il ne veut surtout pas non plus, décourager l’arrivée des volontaires.