Nouvelle mission humanitaire au Sénégal

Mission humanitaire au Sénégal

Mon séjour de volontariat au Sri Lanka fut tellement enrichissant qu’il m’est difficile pour le moment d’envisager de voyager autrement.

Cette fois-ci, je profite des bons soins et conseils de l’organisme international Projects Abroad pour m’aider à préparer minutieusement ma mission humanitaire d’un mois au Sénégal, Afrique de l’ouest, dans la ville insulaire de Saint-Louis.   J’y serai du 11 décembre au 10 janvier prochain.

Mission humanitaire au Sénégal

Afin de mieux comprendre la situation des enfants des rues (talibés) auprès desquels je vais remplir mon engagement de mission, voici un extrait du site web de Project Abroad:

– Talibé, qui est un mot arabe signifiant disciple ou élève, est le nom donné à des milliers d’enfants au Sénégal (environ 1,1% de la population du pays de 12 millions). Talibés, qui sont toujours les garçons, sont parfois très jeunes (environ âges 4-18) et passent la journée a l’apprentissage du Coran dans des écoles islamiques, appelées Daaras. Ce sont des enfants confiés par leurs parents à des Marabouts. La plupart des talibés viennent de familles nombreuses dans les zones rurales et sont envoyés en ville en raison de l’incapacité de la famille à pourvoir à tous les enfants.

Un marabout est un chef religieux qui fournit de la nourriture et un abri aux talibés, ainsi qu’une éducation religieuse. En retour, les enfants doivent mendier dans la rue tous les jours et revenir avec un certain montant d’argent à titre de compensation pour leur éducation, la maison et le conseil.

Malheureusement, la situation n’est pas aussi simple qu’il y paraît. La plupart des marabouts ne fournissent pas de repas pour les enfants, ce qui signifie que tous les jours aux heures des repas, les rues sont remplies de petits garçons avec des boîtes de tomates à mendier de la nourriture. L’un des cinq piliers de l’Islam est de donner à la charité, ainsi les gens sont très ouverts et la plupart des familles réservent une partie de leurs modestes ressources pour les talibés. Mais les enfants sont également contraints à la mendicité pour leur conserver ce qui est souvent utilisé non pas pour l’entretien de la daara, mais pour les besoins personnels des marabouts.

enfant-talibé

Par conséquence, les daaras sont pour la plupart dans des conditions épouvantables, sans toilettes convenables, ni douches, souvent sans eau courante, pas de cuisine ou de lits. Les enfants dorment sur le sol, entassés souvent tout près des zones qu’ils appellent toilettes. Les enfants vivent entre 10 et 65 dans une daara, où les conditions humides et exigües de vie sont idéales pour la propagation des infections et des maladies. Selon les normes occidentales, certains Daaras ne sont pas adaptés aux animaux, et encore moins aux jeunes enfants. Ces enfants manquent de vêtements, une compréhension de l’hygiène, ils se baignent rarement, d’où de nombreux cas d’infections et de parasites. Les enfants ont toujours faim et mangent presque tout donc, nous voyons beaucoup des problèmes de l’estomac et de digestion.

Nous rencontrons également deux autres types d’enfants dans la rue. Il y a « les Enfants de la rue » qui n’ont pas de maison et qui passent leur temps à mendier dans la rue ainsi que de dormir dans la rue. Ils sont parfois des Talibés qui se sont enfuis de leur daara et marabout et préfèrent vivre dans la rue, ou des enfants issus de familles abusives et qui sont partis. Le deuxième type est «les Enfants dans la rue » et ce sont les enfants dont les parents les ont forcés à mendier et ils passent la journée dans les rues à mendier et retournent à leur foyer la nuit. Les différences entre les types d’enfants sont subtiles, mais elles sont réelles.

Les Talibés vivent dans des daaras qui créent une sorte de fraternité entre tous les enfants dans les daara même, et sont sous la gestion du marabout. Les Enfants dans la rue rentrent à la maison de leur famille chaque soir, qui peut leur offrir un endroit pour dormir. Les enfants de la rue n’ont pas de fraternité, pas de famille et nulle part où dormir. Dans les Centres pour les Talibés, les volontaires de Project Abroad fournissent des soins à tous ces d’enfants.

Je vous invite à faire la lecture d’une lettre écrite par un jeune talibé, probablement arrivé à l’âge adulte, qui s’adresse à la société. Cette lettre m’a été remise par Project Abroad. Ses propos sont durs, bouleversants. Mais comment pourrait-il en être autrement?

Enfants des rues

En dépit d’une Journée du talibé, le 20 avril, et de la promulgation en 2005 d’une loi interdisant l’exploitation des enfants aux fins de mendicité, ce système perdure, alimenté aujourd’hui par des gamins venus du Mali, de Gambie ou de Guinée, pays où les lois de protection de l’enfant sont plus strictement appliquées.

Aperçu de ma mission

Le programme vise à fournir aux talibés un soutien socio-éducatif quotidien au Centre de soins de jour et directement dans leur propre environnement (à l’école et à la maison). Le programme est bénéfique pour les talibés car il participe considérablement à l’amélioration de leurs conditions de vie à travers une série d’activités variées. Plus de 100 enfants âgés de 3 à 18 ans visitent ce centre quotidiennement.

En tant que volontaire, je travaillerai aux côtés du personnel qualifié (une infirmière, un professeur et un travailleur social) qui m’aidera à comprendre le domaine du travail et à m’habituer aux procédures opérationnelles locales.

Mon rôle

Sur un placement au Centre de soins, il est important de faire preuve d’initiative et d’enthousiasme pour mieux se plonger dans le travail et passer son temps de manière productive. Mon rôle consistera essentiellement en une paire de mains supplémentaires, et où les enfants sont impliqués, plus il y a de l’aide disponible, mieux c’est pour eux. En plus d’aider à la gestion courante du centre, j’aurai également la liberté de distraire et d’occuper les enfants au moyen de jeux et d’activités.

Projects Abroad recommande que les volontaires arrivent préparer avec des idées et le matériel nécessaire. J’enseignerai quelques notions de base de français et de mathématiques aux talibés et je travaillerai à l’unité des soins de santé et de l’environnement au centre. L’artisanat (arts and crafts), les jeux de société et le sport sont également toujours populaires.

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Et si le coeur vous en dit…

Faites un don! Pourquoi?? Parce que ça nous fait du bien! Oui, ça nous fait un grand bien de faire du bien aux autres, que nous connaissions ou pas les gens qui bénéficieront de notre don. Rappelez-vous votre dernier don…

Nous sommes constamment sollicités: les téléthons, la Croix-Rouge, Lac Mégantic, et les Philippines, et moi maintenant pour les enfants talibés du Sénégal. Donnez, sans hésiter, sans plus tarder! Mais à qui donner? Pour quelle cause? Toutes celles qui vous tiennent à coeur. Elles sont toutes importantes! Vous ne savez pas laquelle choisir? Dans le doute, donnez à plus d’une cause.

Aucun des abonnés de ce blogue, à ma connaissance, a les moyens d’un Bill Gates ou de Power Corporation. Mais chacun d’entre-nous a les moyens de donner à plus nécessiteux que soi.

À quoi servira votre don?

On me pose parfois la question: combien tu es payée pour aller faire du volontariat? Pas un sou! Je suis pas payée et j’assume personnellement tous mes frais de déplacement, d’hébergement et mes repas.

Chaque dollar que vous donnerez sera utilisé exclusivement à l’achat de vêtements, de chaussures et de médicaments pour les talibés. Suite aux recommandations de ma personne-ressource à St-Louis du Sénégal, Moctar, j’effectuerai personnellement les achats au Sénégal suite au constat des besoins pour les enfants. Toute dépense sera justifiée par les factures et reçus émis suite aux achats. N’étant pas personnellement un « organisme de charité », aucun reçu ne vous sera émis pour votre don, mais un compte-rendu précis sur l’ensemble des dons et dépenses sera publié sur ce blogue.

Cliquez sur ce lien pour faire un don dès maintenant ou sur l’icône ci-dessous. Vous pouvez faire votre don via un compte Paypal, par carte de crédit ou carte bancaire.

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Et pour vous remercier de votre don, et cela qu’importe le montant, vous recevrez gratuitement la version PDF d’un livre-photo de 160 pages de ma mission humanitaire au Sri Lanka en 2012-2013. Cette édition inclut une centaine de photos inédites et quelques extraits de ce blogue. Cliquez sur la page couverture du livre ci-dessous pour un aperçu des 15 premières pages.

couverture-album

Merci et à bientôt!

16 réflexions sur “Nouvelle mission humanitaire au Sénégal

  1. Lucette Bujold dit :

    Bonjour Louise,

    Quel bon cœur de se dévouer aux moins chanceux dans la vie, j’étais très heureuse
    D’avoir eu de vos nouvelles.

    Lucette

    Envoyé de mon iPad

    >

    J’aime

  2. Lucie Proulx dit :

    Allo La cousine !!
    Je suis bien contente d’avoir de tes nouvelles et j’ai aussi très hâte de suivre ton voyage en te lisant quotidiennement .Bon Voyage à toi et surtout prends soin de toi .
    Bye bye et merci de nous faire voyager !!!

    J’aime

    • Chère Lucie,

      Bien contente de te retrouver! Je suis touchée de ta belle générosité et grand merci au nom des enfants. Sois assurée que j’en ferai un usage à la hauteur de tes attentes. Je t’envoie le lien de mon livre-album du Sri Lanka dans un autre courriel.

      Affectueusement,
      Louise xxx

      J’aime

  3. stemariepy@gmail.com dit :

    Bonjour Louise,

    On est bien content d’avoir de tes nouvelles. Quelle belle passion as-tu que ces voyages humanitaires. Impressionnant, exigeant mais comme on a pu voir avec ta dernière aventure très enrichissant pour toi.

    Dans quelle ville ou région du Sénégal vas-tu aller ? Je (Mireille) suis allée à plusieurs reprises au Sénégal pour des conférences internationales. C’est beau mais aussi assez démuni.

    Tu nous tiens au courant comme la dernière fois.

    Tu fais encore du tai chi ? Nous savons que Eric a eu une grosse opération et qu’il se remet tranquillement.

    De notre côté, nous sommes toujours à la Grenade et nous aimons toujours cette belle île du sud des Antilles. On s’y installe graduellement et devrions y rester quelques années la santé aidant. PY enseigne toujours le yoga et le tai chi. La mouvance des gens de bateaux fait qu’il est difficile de garder les groupes homogènes mais pour le tai chi, nous avons un petit groupe qui est ou revient avec nous et PY commence à pouvoir approfondir les positions…C’est très bien.

    Nos enfants vont bien, la famille aussi et donc, tout va bien.

    Alors, au plaisir de te lire encore et porte toi bien.

    Bises,

    Mireille et Pierre-Yves

    >

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