Aéroport de Dorval ou PET, 17h25, je suis confortablement installée au Salon World MasterCard Banque Nationale, salon privé pour les détenteurs de la carte du même nom, accessible sur la jetée internationale. Ce salon vous offre tout pour la détente ou le travail, selon vos besoins : rafraîchissements, nourriture, journaux et magazines vous attendent dans une ambiance feutrée. De plus, le salon offre l’accès gratuit au WiFi. Mon vol vers Paris-Dakar est prévu 19h15.
Alors que je m’apprête à m’envoler vers un horizon où je côtoierai les plus pauvres des pauvres, je me sens un peu comme une intruse dans cette faune de gens d’apparence « à l’aise » à « fortunée », très décontractée pour la plupart. Plusieurs circulent en pied-de-bas. J’en suis! Les gens déambulent à leur gré dans l’aire de restauration: bière en fontaine, diverses boissons alcoolisées, liqueurs et jus, fruits, machine à espresso, soupe et sandwichs, etc. Tous les journaux du jour en quantité, fauteuils confortables et tables pour chargement de nos nombreuses iBébelles, bref tout pour rendre l’attente de votre vol plus agréable.
En vol vers Paris
Mon compagnon côté hublot jase au cellulaire au moment où je m’installe à mon siège côté allée. À sa conversation, je comprends qu’il s’en va au Sénégal. Il est recroquevillé entre son siège et le dossier du passager avant. Un colosse tant en longueur qu’en largeur, mais il tente malgré tout de se faire petit. J’apprendrai plus loin au-dessus de l’atlantique, qu’il fait 1,92 m soit près de 6’4 pieds. Plus jamais je me plaindrai du peu d’espace pour les jambes en classe économique.
Sam est Sénégalais et habite Montréal depuis 12 ans. Il retourne dans sa ville natale, St-Louis, pour 2 mois auprès de sa famille. Il n’est pas d’un laid choquant, ressemblant beaucoup à Denzel Washington. Il me parle avec enthousiasme et passion de son pays. Avec tant d’amour et de fierté, que je l’envie presque ou peut-être suis-je un peu gênée de n’avoir jamais parlé avec autant de passion de ma patrie… voilà une première réflexion intéressante !
Il m’est difficile de définir son expression lorsque je lui dis me rendre également à St-Louis pour 30 jours de travail humanitaire auprès des talibés. Mélange de surprise, d’admiration et de gêne. Après quelques questions générales sur son pays et son immigration au Québec, j’ose la question qui me brûle les lèvres :
– Sam, je me pose une question depuis ma première mission humanitaire au Sri Lanka.
– Oui ?
– Comment les Sénégalais bien nantis ou expatriés comme toi perçoivent la présence, dans leur pays, de volontaires de partout dans le monde pour venir en aide à vos enfants, à vos personnes âgées, car trop peu de Sénégalais font du volontariat
– (Sam réfléchit) On est content, très content. On voudrait faire plus nous-mêmes, mais c’est difficile. L’ignorance amène ces choses-là. (Il fait référence au fait que les enfants soient envoyés chez les marabouts.) – Tous les pays ont vécu ce que nous vivons. Tranquillement un jour, tous les pays d’Afrique seront comme les pays occidentaux.
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NOTE: À tous ceux et celles m’ayant demandé jusqu’à quand ils peuvent faire des dons – encore très nécessaires avec ce que je constate depuis mon arrivée, vous pouvez le faire jusqu’au 31 décembre prochain simplement en cliquant sur le logo de « faire un don » tout juste à droite dans le menu. GRAND MERCI à vous qui avez déjà donné généreusement!
Déjà matière à réfléchir avant même d’avoir posé les pieds au Sénégal! Ce voyage est sans doute voué à être très enrichissant! J’ai hâte d’en lire davantage… Je te souhaite un formidable voyage, rempli de souvenirs indélébiles.
Au plaisir d’avoir de tes nouvelles…et de belles photos! 🙂
Ta nièce, Isabelle xxxx
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Merci chère Isabelle! Bisous xxx
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