« La Bête » est grosse et grande. Entre les deux sièges avant, un troisième siège replié fait office de « table à pic-nic » et d’accoudoir. Si je dois récupérer quelque chose placée sur le siège passager, je dois m’arrêter, détacher ma ceinture et m’étirer pour mettre la main sur l’objet convoité. Malgré que la route principale soit large et bien entretenue, il n’est pas recommandé de rouler à plus de 70km afin de diminuer le risque de crevaison et de dérapage. Avant de quitter Port Menier hier en fin d’après-midi, je me suis arrêtée au restaurant question de prendre un café pour la route. Un employé de la SÉPAQ est dehors et me regarde descendre de mon pick-up.
– Bonjour! J’peux vous aider?
– Non, je viens simplement m’acheter un café pour la route vers l’Auberge McDonald. Je m’endors un peu.
– Le restaurant est fermé.
– Ah oui? Si tôt?
– Il ferme en après-midi. Mais je peux vous ouvrir car je pense qu’il reste du café dans la cafétière.
– Oh merci, vous êtes gentil!
Effectivement, il en reste et il est chaud. Il me le sert dans une tasse pour apporter et refuse que je le paie.
– Je me demandais… peut-être pourrez-vous m’informer. Si je frappe un chevreuil et qu’il est sérieusement blessé, est-ce que quelqu’un viendra pour l’achever?
– Ouf…. je sais pas trop. Faites un appel sur la radio (CB) et vous verrez ce qu’on vous répondra.
– Est-ce que c’est mieux de repasser dessus avec le pick-up??
Quelle tête il a fait! J’ai bien rigolé! Il me rappelle d’être très prudente et de ne pas dépasser les 70km. Après vérification, sur simple appel, quelqu’un se déplacera pour abattre le cerf.
9h00 – Natacha, employée de la SÉPAQ et garde-parc naturaliste, dirige une expédition de quelques heures pour explorer les environs tout en nous instruisant sur l’histoire de l’île d’Anticosti. Nous formons une caravane de six pick-up se déplaçant d’un site à l’autre. Johanne et Louis, hébergés au chalet de la Patate, font également partie des caravaniers. Natacha en tête de peloton, nous entretient via la radiocommunication, canal 3, sur des sites incontournables à visiter au cours de notre séjour. C’est vraiment génial pour faire du repérage.
L’île présente une mosaïque forestière diversifiée, constituée par des peuplements résineux dominés par l’épinette blanche, le sapin baumier et l’épinette noire et entrecoupée de vastes tourbières. Des perturbations telles que coupes forestières, feux et épidémies d’insectes ont contribué à modifier la végétation de certains secteurs de l’île. Les incendies ont permis une importante repousse du peuplier faux-tremble, surtout dans le secteur nord de l’île, où castors et orignaux ont trouvé refuge en plus grand nombre. (source Parc national d’Anticosti)
Plusieurs botanistes, dont le réputé frère Marie-Victorin, ont inventorié plus de 800 espèces de plantes vasculaires, 250 lichens et 150 mousses. L’un des attraits particuliers de la végétation réside toutefois dans un groupe de plantes à distribution limitée, rare et même unique à l’île, des plantes arctiques-alpines et des plantes cordillériennes (venues de l’ouest). L’île constitue un milieu floristique d’une grande richesse. (Source Parc national d’Anticosti)
Nous faisons un arrêt au phare de la pointe Carleton. Ce site sera parfait pour prendre quelques clichés au lever du soleil demain ou après-demain. Quelques bâtiments abandonnées abritaient jusqu’en 2006 les activités de la SÉPAQ.
Le canyon Vauréal et la chute du même nom sont époustouflants! À partir de la chute, haute de 76 mètres, se dresse un impressionnant canyon de 3 kilomètres dont les parois peuvent atteindre plus de 90 mètres de hauteur. Le canyon abrite des plantes rares très fragiles ainsi que quelques espèces d’orchidées. Deux belvédères permettent de contempler la chute et une partie du canyon. Le point de vue est spectaculaire! Le bassin, au pied de la chute, a 8 mètres (26 pieds) de profondeur.
13h00 – Nous dînons au belvédère et c’est le moment où Natacha nous quitte pour rentrer à l’Auberge. Certains prendront le sentier pour longer le haut du canyon, d’autres iront emprunter le sentier de la rivière pour atteindre le bas de la chute. Johanne, Louis et moi convenons de se suivre pour aller à la Baie de la Tour (photo du haut).
C’est une falaise colossale dressée, telle la tour d’un château, à l’une de ses extrémités qui a valu son nom à cette baie arrondie, d’une beauté somptueuse. Grâce à la variété de ses habitats maritimes et forestiers, la baie de la Tour est l’endroit par excellence pour observer les oiseaux de l’île. L’endroit recèle aussi une grotte impressionnante, accessible aux spéléologues d’expérience. Des caches étaient situées au sommet des falaises pour observer les sous-marins allemands, durant la deuxième guerre mondiale. Ceux-ci y faisaient surface pour s’approvisionner en eau.
Ça sent bon et fort le varech. La plage rocailleuse est recouverte de larges bandes d’algues flamboyantes. La mer nous étale une palette de teintes turquoises qui me rappellent quelques endroits de la Polynésie. L’endroit est tout simplement magique, féérique! Chacun y déambule en solo à la recherche de trésors.
Je soupe en compagnie de Cécile et Reynald. Il est arpenteur-géomètre dans la région de Trois-Rivières; elle, infirmière retraitée depuis peu. Les conversations vont bon train sur les découvertes du jour et les projets pour le lendemain. Avec le grand air pur, les expéditions et les grandes distances à parcourir, ça veille pas tard à l’Auberge!
Wow, les algues de cette couleur, c’est magnifique! On dirait les palettes chaudes de Van Gogh! Je me demandais: est-ce que l’eau est salée à la hauteur de Anticosti, ou bien c’est encore de l’eau douce..?
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C’est la mer! Je crois même qu’elle commence à être salée à partir de Québec.
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Wow! Loue je viens de découvrir ton blog (par ton annonce sur ton FB). Tu as une superbe plume, super photos…tu me fais rêver avec tes récits de voyage. Merci pour ces moments de détente et de curiosité que tu suscites. 👍
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Merci beaucoup Lou Ida! Bien heureuse de partager ainsi un autre rêve devenu réalité! Bisous xx
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Quel bel endroit! Tout est grandeur et liberté. Un retour dans le temps. Profites-en!
Ici, tes bibites à feuilles et à écailles vont bien.
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Merci et oui j’en profite!
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Salut matante
Je suis bien heureux de te suivre a nouveau dans une autre aventure.
Je me demandais, l’eau de la petite rivière es très brouillé mais y a t’il du poisson ou ces mort?
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Allo Guillaume! Non l’eau n’est pas brouillée. L’eau est cristalline et c’est le fond en galet couleur ocre, brun ou orangé que l’on voit. L’eau est potable partout sur l’île et on y retrouve essentiellement des pourvoiries pour chasseur et pêcheur de saumon et truite de mer. xxx
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Salut Loue, bon à ce que je vois,, tu récupérés bien de ton aventure d’avant-hier. Tu nous a fait bien rire malgré tout, c’est toujours plus drôle quand cela arrive aux autres. Tes reportages aujourd’hui te sont à tout ton honneur car ils sont très beaux et intéressants à lire. Bone fin de journée et sois prudente
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Merci Judith! J’espère que nos filles vont bien et qu’elles ne s’arrachent pas le peu de poils qu’elles ont! Hahaha! xx
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Magnifique, tes commentaires e tes photos.
Le gars de la SÉPAQ voulait sûrement t’aider à t’extirper de ton truck!
Es-tu prête à manipuler et changer des roues!!! en cas de crevaison.
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