4:00 – Mom me réveille!! Pis là elle se met à me chanter: Bonn-ne fê-te , bonn-ne fê-te, bonn-ne fê-te Mado! Bon ça l’air que c’est aujourd’hui le 12 août que j’ai deux ans!! Bon, si ça lui fait plaisir! Et pis je reçois plusieurs gâteries que je n’ai pas d’habitude, parce que je suis plutôt gloutonne! Mais me semble que c’est un peu tôt 4h, non?
393 km – Total 7 652 km – Hier soir, j’avais écrit un long article que j’ai perdu au 2/3 lorsque le réseau wifi du camping a planté. &%?*&%#. Pourtant WordPress sauvegarde automatiquement les modifications d’un post quasiment à la minute près… Alors j’ai recommencé, mais j’ai fait plus beaucoup plus court.
Le tour que j’ai pris hier dans le Parc Denali nous menait jusqu’à la rivière Teklanika. Il s’agit de la rivière ayant fait l’objet du film biographique sur la mort (1992) de Chris McCandless, Into the Wild sorti en 2007 avec Sean Penn. Ce jeune épris d’absolu qui quitte famille et amis, vend et donne tous ses biens et son argent, et traverse le pays pour se rendre en Alaska. Il tient un journal qui sera retrouvé. Il trouva la mort probablement après avoir été intoxiqué par des baies sauvages. Alors qu’il était prêt à quitter le parc Denali et revenir dans la civilisation, la crue de la rivière Teklanika l’empêcha de traverser et le força à se nourrir de baies.
Je n’ai pas vu ce film. Entendre Scott (notre guide) raconter ce récit, là dans le bus en ayant les yeux rivés sur cette rivière, a jeté un silence douloureux sur tout le groupe. J’ai fait quelques recherches sur l’internet. Récemment en 2018, la soeur de Chris McCandless fait des révélations sur le lourd secret qui a amené son frère à tout quitter dans le secret.
7H – Il fait 12 degrés. Nous quittons le camping de Denali. En fait, les campings dans ces endroits plus touristiques, ressemblent davantage à des parkings. Nous sommes assez collés les uns sur les autres et les gros VR (en fait ils sont tous gros sauf le mien) lorsque leurs extensions (slide out) sont à un pied ou deux de se toucher.
Il se met à pleuvoir après à peine quinze minutes de notre départ. Je m’arrête régulièrement pour me reposer car la conduite est difficile avec l’accumulation d’eau sur la chaussée. Il pleut abondamment jusqu’à 30 kilomètres d’Anchorage où la température est superbe: 22 degrés, de longues percées de soleil et un peu nuageux. Mais des vents… des vents!! C’est le jour « sans chapeau ou casquette », car tu vas le perdre!! En arrivant à Anchorage, je me suis arrêtée pour mettre de l’essence. Je me place derrière le véhicule d’un homme, 70 ans minimum, qui fait le plein de son pick-up mais dès qu’il termine, il grimpe dans la boîte de son pick-up pour remplir des bidons et me fait signe que ce ne sera pas long. Pas de problème, je ne suis pas pressée. Un grand coup de vent lui arrache la casquette qui fait la roue dans le stationnement de la station. Je sors donc en courant pour courir après sa casquette et la lui remettre! Touchée par mon geste, il s’empresse d’avancer son camion à la pompe devant, avant d’avoir terminé pour que je puisse faire le plein sans plus attendre.
À quelques rues du camping, je croise des sans-abris en très grand nombre, tous des autochtones, installés sur les trottoirs avec des bâches et autres plastiques pour se protéger. J’en reviens pas!! Nous sommes en plein coeur de leur territoire et ils n’ont pas d’endroit où se loger?? Qu’ils soient déficients, alcooliques, sous-scolarisés ou juste incompatibles avec le système des « blancs », il est honteux et totalement inadmissible qu’on laisse et permette à des êtres humains de vivre, et surtout des natifs, dans de pareilles conditions.
15h – Je m’installe promptement au camping et pars explorer le centre-ville à pied. Je marche près de 5 kilomètres dans le bas de la ville, ainsi que dans le centre-ville. La 5e et 4e avenues sont bien animées de touristes et probablement de locaux. Après tout, c’est dimanche! Je reprends mon véhicule pour circuler un peu aux abords du centre-ville et découvre d’autres secteurs où les natifs quêtent.
Selon Wikipédia: Anchorage, population de 298 192 habitants en 2016. La plus grande ville d’Alaska, est située au centre-sud de l’État, sur le golfe de Cook. Elle est réputée pour ses sites culturels, notamment le centre de l’héritage des autochtones d’Alaska, qui renferme des objets artisanaux traditionnels, présente des danses et offre des répliques des habitations des groupes autochtones de la région. La ville permet également d’accéder aux zones sauvages et aux montagnes à proximité, notamment les Chugach, Kenai et Talkeetna.
J’avais hâte de revenir du travail pour te lire. Anchorage m’intrigue depuis un temps, mais je n’imaginais pas cette grosse ville comme tu la vit. Je suis naïve, un peu. Et bonne fête à la plus aventurière des minettes! Bisous!
Envoyé de mon iPad
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Très intéressant ce récit.ds les commentaires la Dame demande si le bus jaune est encore là, je m’en suis souvenu…excellent film..
Bonne fête 🎈 à Mado, au plaisir de te relire…
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Merci Lili pour les voeux… de Mado! 🙂
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J’ai vu ce film….!!!! Un film « qui marque » c’est certain…. avec une fin plutôt désolante. Est-ce que le petit bus qui devient sa dernière residence est encore là? Je vais également chercher « la raison » évoquée par sa soeur en 2018…. Intriguant tout ça….!!!! Hmmmm…..
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Non le bus n’était pas visible dans cette section où nous nous sommes arrêtés. J’ai mis le lien dans mon article vers le livre écrit par la soeur sur les raisons de départ.
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Merci Louise pour tes récits. Super intéressant!
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Merci PIerre G.! xx
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Merci pour ce texte Louise. Et, sur un air connu… Bonne fête Madoooh, bonne fête Madoooh.
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C’est toujours un plaisir de te lire tôt le matin avant le boulot! On pourra écouter le film à ton retour.. il est excellent!
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Bonne idée ça Jess! Et merci! xxx
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