Jour 8 – Jusqu’au bout de la terre!

Ayant profité d’une annulation de dernière minute pour obtenir le site 35 au camping municipal, c’est en début de soirée que j’obtiens une deuxième chance lorsqu’une autre annulation est entrée pour le site 18.  Malgré que mon charme soit « masqué », j’ai convaincu le gérant de me laisser au 35 et d’envoyer le prochain client sur le 18! Facile non?

Dame Nature me choie d’une température incroyable! Ce matin, une petite averse m’oblige à rentrer les quelques dessous et vêtements lavés à la main. Le taux d’humidité était élevé hier et j’ai l’impression qu’ils sont aussi trempés qu’hier…

De beaux nuages ce matin et une belle lumière sur les dunes. Pour mon amie Sue, experte en nuages…

2001 km au compteur à ce jour. Quand même un bon p’tit tour de machine! Mais la route ne se termine pas ici à Natashquan, mais plutôt à Kegaska. – Depuis 2013, un pont sur la grande rivière Natashquan prolonge la route 138 et relie le petit village de pêcheurs de Kegaska au reste du Québec. 44 km d’une belle route de gravier.

Pour les adeptes de la « terre est plate » (croyance platiste), le rebord de la planète est ICI.  Juste là, à la ligne du fond derrières les pancartes. C’est ici que ça s’arrête l’avancement. Il faut changer de rebord.

Depuis Baie-Comeau, je rencontre des Innus dans les commerces, sur la rue.  Ils sont discrets… à moins que Covid  -encore – suscite la crainte envers les voyageurs de Montréal!  Ce matin à la radio, on déclarait aucun cas actif de Covid en ce moment.  Il y a eu quelques cas, mais ils sont tous guéris.

Les plages de Kegaska sont superbes!

« Les Innus et leurs ancêtres occupent depuis 9 000 ans la vaste région de la Côte-Nord, traditionnellement nommée Nitassinan.  Avant les bouleversements apportés par l’arrivée des colons et le développement industriel, ce peuple de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs nomades se rassemblait sur le littoral de la Côte-Nord, à l’embouchure des rivières, au cours de l’été.  L’automne venu, ils remontaient les rivières vers le nord pour suivre les troupeaux de caribous.  Aujourd’hui, neuf communautés indues ponctuent la Côte-Nord.  la nation innée compte environ 17 000 individus qui partagent une langue (l’innu-aimu) et une culture (l’innu-aitun), dont l’expression se déploie à travers le mode de vie, l’art, la spiritualité et les activités traditionnelles comme la chasse, la pêche et le piégeage. » (Extrait Guide Explorez)

Non… faut pas enlever les fils! 🙂 Ils relient deux solitudes! 🙂

Kekasta, 90 habitants.  C’est tranquille au village ce matin.  Je croise un homme d’un âge vénérable, au volant de son VTT, à trois reprises.  À la 4e fois, on s’envoie la main! Maintenant qu’on se connait.

Quand tu en as assez de te faire balloter par des flots indisciplinés, tu t’installes à demeure sur la terre ferme!

De retour à Natashquan, j’emprunte une promenade de bois derrière le bureau touristique pour avoir une vue sur la baie et les Galets.  – Les Galets (photo ci-dessous), ce village dans le village, est un bien culturel classé par le gouvernement du Québec, désignent à la fois l’île de pierre et les hangars de pêcheurs.  Depuis 150 ans, ils résistent et témoignent de la vie des ancêtres.  Lieu de mémoire, de souvenirs et de nostalgie du temps où la pêche à la morue était un métier et un gagne-pain à Natashquan. (Extrait du Guide touristique)

Les Galets (à gauche), ce « village dans le village ». À droite au loin, le ferry quitte le port.

Figure incontournable de la culture québécoise et de la francophonie, Gilles Vigneault raconte et chante sa Côte-Nord natale, ses personnages et ses paysages, avec une affection sincère et un humanisme lumineux.  Cet artiste prolifique, né en 1928 à Natashquan, publie également des contes pour enfants et des recueils de poésie.  L’artiste s’est vu remettre une kyrielle de prix et distinctions honorifiques, et quatre de ses chansons figurent au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens. (Extrait Guide Explorez)

Maison où est né Gilles Vigneault. Fermée au public (Covid).

Voyager en période de pandémie, c’est vraiment voyager autrement que ce que j’ai connu à ce jour. Ici à Natashquan, tous les évènements sont annulés, les lieux comme la maison où est né Gilles Vigneault sont fermés faute de main d’oeuvre pour assurer la sécurité sanitaire des lieux.  Partout sur la Côte-Nord, beaucoup d’activités et d’expéditions sont annulées ou sont offertes à un nombre réduit de clients. Et des clients, il en manque pas!!   Donc les délais de réservation sont très longs, au moins une semaine, entre autre pour l’archipel de Mingan.

Site presque aussi silencieux qu’au désert. Derrière cette dune, la mer. Et que d’étoiles la nuit venue! Camping municipal de Natashquan. 

5 réflexions sur “Jour 8 – Jusqu’au bout de la terre!

  1. Nancy dit :

    Rendus à destination! Bravo Louise, Mado, Criquette et Henri👍👍👍👍
    Nous sommes en train de faire le tour du lac Saint-Jean avec Octopus😁
    Bon retour!
    Nancy et Patrick

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  2. Sue dit :

    « Experte en nuages »…. ouf, tu m’en mets d’la pression!!! Mais ce gentil clin d’oeil, bien placé, m’a fait très chaud au coeur! Bonne route chère amie et on se voit à Québec à la presque fin de ton périple! xx

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