– C’est toi qui écris le blogue ce soir!
– No way!
– Pourrais-tu, s’il-te-plaît, écrire l’article pour ce soir?
– Nope!
– Bon écoute! Je vais être plus clair, TU vas écrire le blogue ce soir, parce que JE suis f-a-t-i-g-u-é-e!  Je fais TOUT!  Je conduis, je fais les photos, les achats.  J’entretiens Criquette qui te permet de voir du pays.  Je prépare tes repas, nettoie ta litière, te dorlote, te promène dehors… et tu paies RIEN!!!  Alors je te le redemande ma belle Mado: aurais-tu la gentillesse d’écrire le blogue ce soir? 
– Ben sûr Mom!  J’adore écrire les articles! 😼

Ce qu’il a plu hier!! De jeudi à l’heure du souper jusqu’à hier en milieu d’après-midi, il a plu des rivières sur le camping où j’étais à Percé. Vers 9h30, lors d’une accalmie, je me suis greyée de mon imperméable frauduleux (oui-oui car après quelques minutes, il a quintuplé son poids tellement il absorbait l’eau – j’aurais pu le tordre!) et j’ai préparé Criquette pour le départ (déconnecté l’eau et l’électricité, remonté les pattes stabilisatrices et procédé à l’accouplement avec Henri… ce qui n’est pas toujours une manoeuvre aussi aisée que « Pôpa comme dans Môman » quand tu as de l’eau jusqu’à la cheville pour « embarquer » dans le camion.  Au moment où j’entre dans la roulotte pour me changer au complet et ensuite terminer les préparatifs de départ, le téléphone sonne.

8:00 – Je fais la « grasse » matinée. Mado fait la « grâce », tout court, tout le temps. Aussitôt levée, j’ouvre tous les rideaux (et il y en a plusieurs) et j’ouvre la porte pour prendre la température. Coup d’oeil devant sur le rocher, il est toujours là! Coup d’oeil vers l’île Bonaventure… Wow!! Vite j’attrape ma caméra, cheveux au vent (plutôt lousse, en touffe et en l’air), je cours doucement pour capturer ce moment fugace d’une douce lumière dirigée sur cette intrigante île en forme de baleine.

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5:30 – Il ne vente plus. Plus rien. Pas un son. Sauf celui de Mado qui me lèche l’avant-bras en espérant que j’ouvre un oeil. Surtout NE PAS OUVRIR UN OEIL!! Car à partir de ce moment, elle viendra se vautrer dans ma figure en sachant que je fais semblant de dormir! Et quand je dis « se vautrer », ce n’est pas une image. Elle vient appuyer son menton sur ma joue, ou tout le côté de son visage, bref elle fait tout ce qu’il faut pour que ce soit suffisamment inconfortable pour moi pour que je change de position – et ainsi de suite jusqu’à ce que je me lève! Et à une seconde ou deux de ma décision de me lever, elle le sait! Elle saute au sol, victorieuse!! Enfin, elle aura sa gamelle! 😸

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7:30 – Il pleut encore à mon réveil, plutôt à mon lever. Car il pleuvait à 1h, à 3:30 et à 5:15. Si ça peut aider à remonter le niveau d’eau dans les rivières, c’est bien tant mieux! La pelouse se relève péniblement comme un lendemain de veille; les arbres ricanent. Bein oui!

J’ai passé une bonne nuit sans avoir froid. Le temps était plus chaud, malgré la pluie en soirée, mais c’était plus sec… à l’intérieur… curieusement! Malgré la proximité de la route 132, aucun bruit ne m’a importunée. Seule une chaleur %$#$% m’a réveillée vers 3h du matin!!!

Je me réveille au son d’un silence presque parfait. J’entends un criquet à la voix éraillé, mais ça pourrait être autre chose. Le thermomètre à l’intérieur de ma roulotte, Criquette, indique 14 Celcius. Je dois me lever pour démarrer le chauffage, mais je brette… fait freete… pis Mado, ma fidèle compagne de voyage à quatre pattes pas très poilue, a frette aussi, pis elle est scotchée sur ma bedaine! Et j’y pense… ce que j’ai pris pour un criquet, c’est peut-être Mado qui claquait des dents!! 🙀

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