Nous hélons un transport à cheval comme nous hélons un taxi. La négociation commence. Nous allons prendre livraison de la nouvelle clôture de joncs pour la partie « est » de la terrasse, en deux sections d’environ 10 pieds chacune. Le cocher demande 2000 fr, on offre 1000 fr, il veut pas, on veut pas, bref je dis à Atou et Général, – allez on continue, on en prendra un autre!. Le cocher change d’idée, c’est d’accord pour 1000 fr. C’est tout près, à moins d’un kilomètre. Les hommes chargent les sections et on remonte en selle. Hum… plutôt dans la charrette! 🙂
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Jour 28 – Je serai photographe
Malgré que les volontaires profitent d’une matinée de congé les mercredis, je me rends au centre, question de faire un suivi sur les travaux commandés et nettoyer l’infirmerie avec Aminata. Quelques enfants se présentent pour des soins suite à notre recommandation. Je vais remettre une acompte pour la fabrication d’un mur de paille pour la terrasse, travaux préalablement négociés par Atou pour le prix de 4000 francs. En voyant que j’étais une « toubab », le commerçant augmente son prix de 1000 F en prétextant s’être trompé dans ses calculs… J’ai pas le temps d’argumenter aujourd’hui.

Jour 27 – Difficile de choisir un titre
Une amie, Diane D., enseigne à l’école internationale de Greenfield Park (primaire). Avant mon départ, avec l’assentiment de Project Abroad, 31 élèves ont été choisis dans les différents niveaux des classes. Nous leur avons demandé de faire un dessin représentant leur milieu de vie, leur pays ou leur environnement afin de faire un échange de dessins avec un talibé. Souhaitant avoir la photo des enfants sur chaque dessin, l’activité s’est avéré être un peu plus complexe étant donné que le consentement des parents était requis pour y apposer une photo. Diane s’est beaucoup investie dans ce projet afin que je puisse partir au Sénégal avec 31 dessins dans ma valise.

Jour 26 – Encore des investissements!
Parfois de grands bonheurs se retrouvent dans de si petites choses… comme bénéficier d’eau chaude pour se laver. Hier soir, la petite Fatou s’arrête devant ma chambre:
– As-tu besoin de la salle de bain?
– Non! Mais… qu’est-ce tu fais avec une bouilloire à la main?
– Je vais prendre ma douche. (en fait, la douche ne fonctionne pas, on prend l’eau dans un bidon)
– C’est de l’eau chaude???
– Oui, c’est de l’eau chaude!
– Est-ce que je peux en avoir moi aussi??
– Oui, tu n’as qu’à demander!

Jour 24-25 – Le désert de Lompoul
Nous débutons la journée en force avec une crevaison, je devrais plutôt dire une explosion, d’un pneu arrière. Rien d’étonnant, le pneu « fesse » était en fin de vie. Après quelques cris et peurs (de la fumée et de la poussière entraient dans l’habitacle), Babacar nous rassure rapidement sur l’origine de l’explosion.

Jour 23 – Je ne suis pas européenne!

Les éleveurs du peuple maure mutilent affreusement et inutilement les vaches pour identification. On voit ici les énormes cicatrices du haut en bas sur tout le corps.
Hier matin en arrivant au travail, je vais à la petite pharmacie située tout près du centre pour acheter du sirop pour la toux et des pastilles pour la gorge. Sachant ce que je veux, j’indique au pharmacien les items dont j’ai besoin. Au moment où je m’apprête à payer, je suis prise d’une quinte de toux, mais toute une! Lire la suite

Jour 21-22 – Repas de Noël pour les talibés
En route vers Dakar samedi dernier, nous avons pris le petit déjeuner à une tangara. C’est un lieu de restauration très populaire, à prix très-très modique, dans la rue ou dans un abri rudimentaire, comme celui-ci. Le rapport qualité-prix est bon, mais l’hygiène des lieux est aléatoire. Nous étions tous les six installés à une grande table (type table à pique-nique avec bancs), le cuisinier siège au bout de la table. Cette tangara offre une spécialité petit déjeuner, avec un seul plat au menu: sandwich aux oeufs grillés sur pain baguette. Lire la suite

Jour 20 – Enfin une attelle
Dans la même daara que le jeune blessé au genou, je prodigue des soins à une fillette d’environ 4-5 ans. Dans une daara de talibés, les fillettes sont généralement les enfants du marabout. Je la place et déplace comme si elle était un robot mécanique. Elle exprime aucune émotion, aucune expression de douleur malgré ses plaies tout de même importantes. Je lui parle, lui flatte la joue, lui fredonne une petite chanson (ce qui fait rire les autres talibés), RIEN, pas une seule réaction, pas un début de rictus facial. Au moment où je me prépare à la remettre debout, car elle ne bronche pas, trois talibés en train de répéter le coran pointent leur doigt vers leur tête. La petite a une plaie granuleuse sur la tête, grande comme un deux dollars, que je n’avais pas vue. Je lui coupe les cheveux le plus près possible du crâne avec un ciseau afin de bien nettoyer tout cela et retirer cette galle granuleuse. Ça doit faire mal un peu, mais elle bronche pas, aucun muscle de son visage ou du cou ne se contracte. Malgré que son regard ait croisé le mien à deux ou trois occasions pendant les soins, il m’a semblé que cette fillette était morte de l’intérieur. Lire la suite

Jour 19 – La religion
Babacar, notre guide pour notre week-end au Lac Rose et à l’Île de Gorée, est très coloré et ce, dans tous les sens du terme! Il est très ponctuel, d’agréable compagnie et adore son travail de guide. Il répond à toutes nos questions, sans gêne ni retenue.
– Babacar, votre président est de la confrérie mouride?
– Ouais, mais bon, c’est selon ce que le grand marabout demande.
– Mais le président est élu par un scrutin majoritaire, non? Lire la suite

Jour 17-18 – Lac Rose et Île de Gorée en photos
Selon Wikipédia: Le lac Rose est un grand lagon de 3 km², peu profond, entouré de dunes et situé à quelques centaines de mètres de l’océan Atlantique, à 35 km au nord-est de Dakar. Sa couleur est due à une cyanobactérie, organisme microscopique qui fabrique, surtout par temps de vent sec, un pigment rouge pour résister à la concentration de sel.
Il est situé sur le territoire du village de Sangalkam. On y distingue quatre sections dénommées Khar Yaala, Khoss, Virage et Daradji. Lire la suite